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L’avez-vous reconnu ? Le connaissez-vous ?
Pour cette saison 2023, en marge des grosses productions AAA, le Game of the Year est un jeu de plus petit calibre: Afterimage.
Le studio géniteur répond au nom d’Aurogon Shanghai, et ce n’est pas leur premier coup d’essai dans le monde vidéoludique, mais c’est à coup sûr un pari réussi pour leur dernier nouveau-né.
Afterimage reprend donc des classiques du genre metroidvania, avec une vue en 2D, de grandes zones à traverser et à découvrir, et des combats de boss assez retords quand on y pense...
Bonne nouvelle cependant: un mode facile a été ajouté depuis peu ! Et si vous cherchiez encore plus de challenge, il y a un mode spécial pour refaire les boss qui testera votre degré d’expertise au plus au degré !
En complément à mon avis laissé sur Steam, comment ne pas aimer ce jeu qui transpire un haut degré de finition ? Il suffit de voir les images pour s’en rendre compte.
Que ce soit le visuel, l’audio (dommage qu’il n’y ait pas de musiques disponibles de manière officielle sur Youtube), et le gameplay, il n’y a que très peu de tâches au tableau..
.. si ce n’est ces quelques quêtes et fins à débloquer qui sont parfois un peu trop obscures, alors pensez à vous aider de la communauté et de ressources externes car le jeu en vaut la chandelle.
Personnellement, je n’ai aucun mal à le placer aux côtés de Death’s Gambit Afterlife, un Hollow Knight ou un Ender Lilies qui sont à mes yeux la trinité des metroidvanias modernes, auquel s’ajoute donc le primé.
Mais ce qu’il le distinguera surtout de ses congénères, c’est cette intrication délicate du setting, du monde, de l’aventure et de ses dialogues qui sont tous doublés par des voix convaincantes.
Et je reprends ci-dessous mes propres mots:
(..) Trame [scénaristique] qui plaira sans doute bien plus aux personnes qui arrivent à ressentir une fibre un peu plus “introspective” voire métaphysique. Le jeu a un côté “Yin” assez marqué, on pourrait dire^^. (..)
Oui, rien que ça, mais ce n’est pas ostentatoire, juste ce que propose le jeu de manière assez humble et sans vraiment faire de forcing. Le fait que le personnage principal soit une héroïne aide beaucoup, aussi.
A l’instar d’un Sword and Fairy 7, un des lauréats de l’année dernière, Afterimage a également ces quelques élans d’interrogations par rapport au Divin (ou divinités), l’hubris, l’existence, le sort des mortels...
(A noter que l’élément eau est d’ailleurs omniprésent dans ce titre --un fait rappelant Final Fantasy X-- et ce dans ce qu’il a de primordial pour la vie mais aussi de destructeur. On y reviendra, les Awards ne sont pas encore finis.)
...et sur un autre plan, des choses comme le rapport à “soi” et la psyché --mais je ne voudrais pas y coller une étiquette purement psychanalyste, d’un autre temps. Faites plutôt confiance à vous-mêmes, ou à d’autres cas ne seraient-ce que vidéoludiques vus ici sur le site.
(Et le tout reste dans un cadre fantasy accessible, universel. On n’est pas dans des récits qui demandent des références culturelles. Et puis les francophones ont une petite longueur d’avance de compréhension par rapport au nom de l’héroïne: Renée. Mais chuuut !)
Je n’ai pas prévu de sticker particulier ici, mais Afterimage est le (véritable) GOTY du site !
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Quand je parlais de l’élément eau dans la partie précédente, vous n’êtes probablement pas sans savoir qu’un jeu désormais très connu s’est vu greffé de contenus courant 2023, avec l’ajout des zones et de l’histoire de Fontaine.
Hé oui, il s’agit de Genshin Impact, encore lui.
Le mieux reste encore de pointer vers le contenu en question, mais c’est... sacrément long d’une seule traite.
En resserrant un peu, et moyennant un manque de contexte, le passage auquel je pense se trouve dans la dernière partie de l’Archon Quest (du procès de Furina.. jusqu’aux révélations de Focalors), alors je vous souhaite bon visionnage si vous n’avez pas touché au jeu.
Pour les besoins de cet article, je laisse également ce lien texte, qui devrait fait tilt vu le nom utilisé.
“Remuria”... comme Lemuria, soit Lémurie en français (le son “R” est assimilable au “L” latin dans d’autres langues, on dirait que les traducteurs ou la VO ont joué avec). Tout est dit, ou presque.
L’inspiration est suffisamment nette concernant “l’élément eau”. On pourrait dire qu’il y a pas mal de choses qui s’expriment à travers ce morceau de jeu et le lore associé.
Des remontées de courant, pour ainsi dire ?
Et puis, comme je l’avais indiqué dans le dossier consacré à Honkai Imapct 3rd (premier dépliant):
“(..) le nom de Mu remonte également à la surface, comme s’il persistait encore dans la mémoire d’une partie de l’humanité.”
Autrement, je voulais également poser quelques mots sur l’histoire de Furina / Focalors, qui m’a... quand même fait remonter de l’eau salée, ah ah... *mouchoir*
Furina et Focalors sont donc de la même essence, c’est la même personne, Focalors étant la partie abritant “l’autorité divine” (un Archon, une position de pouvoir), et Furina la “simple” contrepartie humaine d’elle-même, que Focalors admire pourtant dans la fragilité qu’elle peut afficher...
Et pendant 500 ans, Furina a dû jouer le rôle de Focalors aux yeux des habitants de Fontaine (avec ses craquages mentaux !!), pendant que la véritable Focalors trouve un moyen de dévier la prophétie de destruction par les eaux / malédiction de Fontainiens.
Et plus important encore, de défier le joug de Celestia à sa manière (plus haut que les Archons mais on n’en sait pas beaucoup plus à ce stade)..
..pour au final laisser seule dans le monde manifesté sa partie incarnée, qui jouit désormais du libre arbitre...
Hé bien malgré quelques écueils --un manque d’économie de mots par endroits-- c’était tout de même de haute volée:
- la variation du thème de Fontaine qui sied si bien à la situation (le côté éthéré, couplé à cette sérénité malgré des tonalités d’adieux dans les notes: exactement comme Focalors qui a décidé de partir, mais avec le sourire au lèvres..)
- le voice acting, le déroulé des révélations, les thèmes plus fins qu’ils n’en ont l’air...
Alors je crois qu’on peut décerner un autre sticker, parce que c’était quand même transcendant, chose devenue rare de nos jours. Allez, une petite entracte car je sens qu’on en a tous besoin !
On pourrait également mettre en avant la très longue chaîne de quêtes secondaires dans Fontaine liées au “Narzissenkreuz Ordo”, qui est une lore bomb qui n’attend que d’être repérée et disséquée par des yeux avertis, à l’image de beaucoup des autres contenus annexes du jeu.
(Visitez un peu Enkanomiya et ses quêtes, vous m’en direz des nouvelles tellement de choses en ressortent, notamment ces histoires d’anciennes civilisations..)
En plus de son déroulé réussi --elle aurait pu être du contenu principal si c’était doublé par des voix-- voici quelques grains de sel supplémentaires et pas si anodins.
Narzissenkreuz Ordo fera bien entendu penser à certaines formes de sociétés souvent qualifiées de “secrètes”, en tout cas pas si éloignées de la “mystique”.
En allemand, Narzissen est l’équivalent des fleurs de jonquilles, mais c’est en fait un habile jeu de mots, tandis que Kreuz se traduit par croix en français.
De là à dire que ça ressemble à l’ordre des “Roses-Croix” voire “Templiers”, il n’y a qu’un pas, un tout petit pas...
...et ce d’autant plus que cette série de quêtes renoue avec quelques éléments du Gnostique / Gnosticisme déjà présents dans le jeu.
Des choses comme “la mort de l’ego” apparaissent de manière assez singulière; et encore une fois, le déroulé de la quête avec toute la partie sur Annapausis: le mystère du personnage de Mary-Ann, les histoires en boucle...
Qui plus est, l’un des grands thèmes d’Annapausis tourne autour de l’attachement et du détachement.
(Thème qui a aussi été exploré de manière plus usuelle dans l’événement du nouvel an chinois début 2024, qui avait joué avec la métaphore des ficelles de cerf-volant pour commenter autour des tristement célèbres parents tigres... mais ça en dit long sur les lourdeurs “3D” encore très présentes dans nos sociétés, n’est-ce pas ?)
Je n’ai plus les captures d’écran de ce contenu, alors je vous laisse avec l’une des pistes sonores associées, les évènements en eux-mêmes, ainsi qu’une interprétation plus explicative par la communauté, ce qui devrait suffire pour la compréhension.
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