17
Jan
2022

Tribulations de la Fin des Temps

Publié le: 17.01.2022

Edité le 18.01.22
(voir màj dernière partie)


Important !

Après une longue “self-omerta” sur Mass Effect, il fallait bien que le morceau soit lâché tôt ou tard.

Cependant, ceci n’est pas vraiment un article au complet, il s’agit plus d’une “fiche de lecture” qui s’adresse avant tout aux personnes qui ont déjà connaissance de la trilogie originale.
(Avec toutefois quelques ouvertures / liens à faire en dernière partie qui devraient parler à un plus grand nombre, bien qu’il n’y ait rien de réellement nouveau sous le soleil.)

Sans garantie, il se peut qu’il soit remanié plus tard, mais condenser 3 jeux en un seul écrit est un gros chantier, surtout lorsque l’aventure affiche au bas mot plusieurs dizaines d’heures de jeu en ligne droite..
..et sans compter que les Mass Effect ont de multiples embranchements qui peuvent influencer le cours de l’aventure à travers la saga, et ce jusqu’aux derniers instants.

Il y a des choses qui ne sont tout simplement pas faites pour le format papier, c’est comme ça.

Alors pour l’heure, il faudra se contenter de peu, avec ce qu’il y a de plus ressemblant à un tronc commun malgré la variété possible.
On ira donc emprunter et pointer respectueusement vers du contenu déjà fait par d’autres pour les séquences les plus capitales.
D’avance, un merci à ces youtubeurs qui ont parfois mis en ligne de bien vieilles vidéos.

Cela étant dit, on se retrouve plus bas pour le suite.

Intro

Il est l’heure d’en découdre avec Mass Effect. Des jeux qui ont déchaîné les passions et qui continuent de le faire avec son illustre trilogie originale (2007-2012, remise au goût du jour avec l’édition légendaire de 2021).

Et disons le tout de suite: la conclusion de cette saga épique n’avait pas vraiment lieu d’être polémique.
Quand bien même elle a fait l’objet d’une “extended cut” suite à la grogne populaire d’une majorité de joueurs-ses (assez inédit dans toute l’histoire de l’art, mais c’est du coup un indicateur très parlant comme on le verra), en essence, la fin en elle-même n’a pas vraiment bougé et reste un exemple de storytelling.


Mais pour mieux le comprendre, il nous faut revisiter la saga, et poser des mots plus explicites sur ce qui constitue une porte d’entrée en la matière (avec un récit très typé, presque archétypal) présentée à un public très large, et ce avec des codes uniques au jeu vidéo.

Mass Effect 1, la découverte

L’inoubliable intro du premier volet juste après avoir sélectionné votre Shepard ou Shepardette.

L’exposition du jeu et ses quelques moments suivants sont d’une grande importance pour poser le contexte.
L’intro nous dit que l’humanité a finit par découvrir le voyage intersidéral, pour rapidement découvrir que des Relais Cosmodésiques existaient déjà dans la galaxie.

Dans Mass Effect, on incarne donc le commandant Shepard du vaisseau Normandy, et notre première mission était quelque part sur Eden Prime où se tenait une certaine balise prothéenne, relique d’une espèce mystérieusement disparue il y a environ 50 000 ans.

La mission se soldera par la destruction de la balise, juste après que Shepard y soit entré(e) en contact et ait reçu toutes sortes d’images et d’informations dans sa tête.
Y apparaîtra également un étrange vaisseau alien d’origine inconnue, suivie de la traîtrise de Saren, un agent du Conseil de la Citadelle.

Mass Effect premier du nom étant l’épisode qui pose les bases de l’univers, on apprendra rapidement par la suite, aux détours des situations ou de coups d’œil dans le Codex du jeu, qu’il existe déjà tout une histoire pré-établie et que l’humanité fait partie d’une communauté galactique composée d’une foule d’espèces différentes.

Certaines ont plus de poids politique que d’autres, et dans ce début de jeu, l’humanité ne fait pas partie de ce fameux Conseil, dont les places sont d’abord réservées aux espèces qui ont déjà plus de bagage historique dans cette communauté galactique, dont l’équilibre et la paix sont parfois bien mis à mal car tout n’est pas rose.

Mais le plaisir très innocent de la découverte est vite contrebalancé par les visions reçues par Shepard (par le biais de la balise) et qui l’inquiètent toujours: la mort, la destruction, et ce à l’échelle galactique.

Un de nos compagnons de route, le Docteur Liara T’soni, finira par évoquer son hypothèse qu’elle prend très au sérieux:
Que le fruit de ses recherches pointent vers une histoire de cycle dans la galaxie, que des civilisations naissent puis disparaissent d’un seul coup à l’image des précédents Prothéens.

Cette information bien digérée, on va sauter les multiples étapes car il se passe beaucoup de chose dans Mass Effect.
Notre Shepard croit dur comme fer aux visions reçues, que des “Moissonneurs” (Reapers en vo) -des entités machines- s’occupent de nettoyer périodiquement la galaxie pour des raisons plus qu’obscures.

Qui plus est, le jeu pousse son concept “d’endoctrinement” des formes de vie organiques par ces mêmes Moissonneurs, à diverses instances.

Si au début la victime ne remarque rien, au fil du temps la pression psychique et les méthodes sont de plus en plus insidieuses, et elle finit par devenir un agent infiltré qui a perdu le contrôle sur son esprit.

Shepard aura beau jouer les Cassandres, ce ne sera qu’à la fin du jeu que l’avenir lui donnera raison, avec une confrontation en directe avec Saren -devenu pleinement endoctriné- et un vaisseau Moissonneur qui fera irruption dans la Citadelle.

Et si vous vous souvenez bien, le combat contre Saren pouvait contenir une ligne de dialogue alternative si Shepard avait les bonnes capacités.



Dans cette séquence, Saren a un discours bien aligné sur ceux des Moissonneurs; invoquant que le combat est perdu d’avance et que seule une alliance organique-technologique avec Eux est possible.

Mais... est-ce vraiment Saren qui parle..? Si votre Shepard a les pré-requis, il est possible de faire entendre raison à votre ennemi, qui l’espace d’un instant, reprend ses esprits et se rend compte de la manipulation.

Mass Effect se finit donc sur la victoire de Shepard face à Saren et au vaisseau Moissonneur, et la vie reprend son cours, même si quelque part notre commandant appréhende toujours le véritable retour des Moissonneurs...

Mass Effect 2, le côté obscur

Pas grand chose à dire pour Mass Effect 2, si ce n’est que c’est l’épisode intermédiaire par excellence.

Symboliquement, l’introduction fait ressusciter le commandant Shepard, et outre les raisons de gameplay, on pourrait y voir une métaphore pour “mourir à ses idées”.
Car après avoir visité le beau côté de la galaxie avec Mass Effect 1, ce second volet nous fait voir les recoins moins jolis.

Il faudra surtout retenir que l’on devra suivre les ordres du mystérieux “Homme Trouble”, le chef d’une organisation très pro-humaine et un poil xénophobe par endroits.
Ce personnage ne cache pas non plus ses penchants pour la technologie, d’autant plus si elle est exotique, et l’intrigue de Mass Effect 2 tourne autour d’un vaisseau Récolteur, subordonné des Moissoneurs.

Et manifestement, ces Récolteurs ont un faible pour l’espèce humaine car tous les abductés récents sont des humains.
Un triste sort attendait les pauvres abductés car de mémoire, ils finissaient réduits “en une sorte de bouillie contenant le suc génétique” transférée vers un robot Moissonneur à l’effigie humaine.

Au bout du bout, Shepard a un dernier clash avec l’Homme Trouble (un personnage thématiquement important pour ce qu’il représentera par la suite) et chacun repart de son côté.

Mass Effect 2 se finit sur un Shepard levant les yeux vers les étoiles, car du fin fond de l’espace, les vaisseaux Moissonneurs se sont réveillés et se dirigent droit vers les bras habités de la galaxie.


La fameuse mission suicide du second volet, qui marquera la transition vers l’opus magnum.

Mass Effect 3, l’examen final

L’intro contient déjà des d’indices pour la fin de l’aventure.


Mass Effect 3 commence sur les chapeaux de roue, avec l’une des séquences d’intro les plus poignantes qui soit.

En tout cas, le ton est donné: malgré les mises en garde de notre commandant depuis le premier volet, les Moissonneurs sont arrivés en moins de temps qu’il en a fallu pour le dire, et s’attaquent en premier lieu à la Terre avec un assaut surprise, même si tout le reste de la galaxie suivra très vite.

La situation a cette fois de vrais airs de fin de monde.
Mass Effect 3 est donc une course contre la montre pour réunir suffisamment de forces armées parmi la communauté galactique, afin d’avoir ne serait-ce qu’une chance de repousser ces adversaires qui taillent comme dans du beurre les vaisseaux les plus avancés.

Et c’est là un rappel et un indice important sur ce que véhicule encore en catimini ce Mass Effect 3: la confrontation directe, physique, est annoncée comme étant perdue d’emblée.
Alors si ce n’est pas tant du “physique” dont il est question, vers quoi faudrait-il plutôt se tourner..?

L’emblématique assaut final.


Et après cette course contre la montre et autres péripéties que l’on éclipsera, Mass Effect 3 se terminera là où il avait commencé: càd la planète Terre, l’épicentre de l’invasion des Moissonneurs / Reapers.


Et cette fois-ci, le monument que sont les dernières (longues) séquences de la trilogie Mass Effect, avec une des variantes de fins possibles.

Inutilement polémique...

Avec les images de la saga encore fraîchement en mémoire, enchaînons avec ce qui a été une “controverse” à l’époque de la sortie du ME3, que l’on pourra qualifier d’inutile.

Pour rappel, la réception du public de la fin de cette saga titanesque avait provoqué un tel tollé qu’une mise à jour est venue par la suite pour “corriger” le soucis, en ajoutant un peu de contenu avant les crédits. Du jamais vu.

Et si tout ce grabuge est qualifié d’inutile ici, c’est parce qu’il y a des choses à voir derrière ce rideau.

Commençons par le plus basique: les Mass Effect empruntent beaucoup aux codes dits “Hollywoodiens” du cinéma dans leur mise en scène, surtout à partir du 2e volet où l’orientation action est bien assumée.


On a donc des jeux qui ont plu à un public large (les volumes de ventes et de vues sur Youtube en disent long), et qui ne s’attendait probablement pas à voir une fin si...énigmatique ?
Quelque peu aux antipodes, justement, des films très “musclés” et des jeux d’actions plus classiques.

De plus, l’histoire de ces Mass Effects établit le commandant comme une figure de héros typique narrativement parlant.
On pouvait donc s’attendre à une fin dans la même lignée, avec quelque chose d’épique et une résolution plus positivement nette pour notre Shepard.

Mais vous l’aurez saisi, ce n’est pas le véritable objectif du jeu.
Certes, il y a peut-être quelques influences contraires dans le développement de cette fin, mais malgré tout, globalement, il y a un discours qui en ressort, et pas n’importe lequel.

Un discours que beaucoup avaient déjà bien saisi à l’époque, une interprétation de cette aventure centrée autour de Shepard nommée “Indoctrination Theory”.

Mais laissons les Youtubeurs parler, avec ces quelques vidéos pour s’en convaincre.



Ci-dessus: Shepard’s Indoctrination by ACAVYOS
Ci-dessous: The Indoctrination Theory by CleverNoob


Alors, con-vaincu(e) ?
Depuis ses prémices, la saga Mass Effect est un build up pour ce qui est la tentative, dans l’histoire du jeu, de l’endoctrinement de Shepard par les Moissonneurs / Reapers.

Il y a beaucoup trop d’indices et de bizarreries laissées délibérément à l’attention des joueurs qui supportent cette éloquente interprétation.

La fin de Mass Effect 3 serait donc (au moins en partie, à partir d’un certain point) comme un film dans la tête de Shepard qui représente la lutte intérieure qui se joue !
Le combat est donc intérieur, psychologique... in fine: une lutte en conscience avant tout.


Un véritable tour de force de narration qui n’a pas été vu par un plus grand nombre à l’époque.
Mais ce n’est pas vraiment un reproche, tout le monde passe par là, surtout que le récit de Mass Effect prend aux tripes et sait nous engager émotionnellement parlant.

Difficile de ne pas y avoir une lecture très “au pied de la lettre” lors de la première fois.

Toujours d’actualité

Maintenant que l’on a présenté ce pilier de la compréhension du récit de Mass Effect, essayons de relier d’autres points.

Parmi les inspirations et autres références, on pourra relever que le jeu ancre son univers dans des cycles de 50,000 ans supervisés par les fameux Reapers, traduits en Moissonneurs en vf.

Toutefois, le mot de “moisson” est tout de même présent en vo sous la forme de tout le champ lexical qui tourne autour de “Harvest” qu’emprunte ces entités-machines.

Simple hasard ? Allez savoir, en tout car pour ce qui est des cycles, il y aurait éventuellement un parallèle à faire avec le cycle de précession des équinoxes.
C’est grosso modo les 25,000-26,000 ans de ce cycle multiplié par deux. Étrange, sans compter que le jeu surfait peut-être sur cette vague de “2012” de l’époque.

Il faudrait aussi ajouter qu’il y a un autre vocabulaire bien spécifique utilisé dans le 3e volet: il s’agit du Creuset et du Catalyseur. (Crucible & Catalyst en anglais)

Alors comme indiqué dans un ancien article, ce sont des mots issus de la discipline alchimique, plus exactement des noms d’outils dans ce contexte.
Encore un autre indice pas si anodin et qui tend à soutenir la fameuse interprétation des fans et le discours voulu de cette fin.

Et puis, sur un autre thème tout aussi prépondérant, la trilogie ME oppose la “vie organique” à celle plus “technologique” ou synthétique devrait-on dire.

Le discours du garçon fantomatique -en réalité l’intelligence artificielle mastermind des Moissonneurs- est sournoisement teinté d’arguments en tout genre afin de faire plier la volonté de Shepard à l’agenda de ces entités artificielles.

(Techniquement, deux variantes de la fin de ME3 sont sous agenda des Moissonneurs: celle qui allie la vie synthétique et organique, et l’autre où Shepard prend supposément le contrôle des Moissonneurs pour les désactiver en s’imprégnant de leur technologie.)

Difficile de ne pas y voir ici un parallèle avec un agenda bien réel et qui est désormais bien installé de nos jours, même en se limitant à des arguments “purement matériels”; 3D.

Car si la plupart des “boosters” à base d’ARNm ne suffisaient pas, il se trouve qu’il y a un autre ingrédient douteux dans le cocktail des vaccins liés au Covid: de la nanotechnologie.
Ci-dessous, quelques exemples parmi d’autres illustrant ces propos.


Source originale citée: https://www.laquintacolumna.net/
Ce qu’affiche la miniature de la vidéo était déjà mis en avant dans un ancien papier du Huffingtonpost.


Posté surtout pour les premières minutes.
(La source originale de ce début a l’air issue de premium content du site RedVoiceMedia.com)


màj 18.01.22

Et après une bonne nuit de sommeil, une màj est de mise ici.
Je ne savais pas trop quoi penser de cette histoire de “parasite” (ou élément organique dérivé d’un parasite) également injecté dans un certain nombre de vaccins et déjà mentionnée dans la 2e vidéo au-dessus.

Le fait est que d’autres sources le mentionnent aussi, alors comme les indices tendent à converger... difficile d’écarter cette piste qui en rajoute une couche.

Lien: Proof the COVID Vaccine is Poison || 4 Vials Analysis || MUST WATCH (bitchute.com)

Lien: INEXPLICABLE LIFE FORMS FOUND IN COVID VACCINES - DR FRANC ZALEWSKI (bitchute.com)


Oh, et en parlant de projet Avatar, cela pourra rappeler un certain XCOM2 (et par extension, FF9), traité dans un ancien dossier ici sur le site...

Et puis, parmi les autres thèmes qui transparaissent à travers les Mass Effect, comme celui de la communauté galactique..
..on pourrait dire en étant très “tin foil hat” que c’est éventuellement percevable comme de l’acclimatation façon New-Age / Psy-Ops en vue du projet Bluebeam ou d’une “disclosure officielle” concernant le contact alien des programmes secrets spatiaux d’une certaine nature...

Allez savoir, en tout cas un petit rappel sur ce genre de thème ne fera pas de mal étant donné le degré de machinations dans notre monde.

Et puis, n’oublions pas également que d’un autre côté, à terme, il y aura bien une “humanité qui rejoindra les étoiles”.
Non pas celle soumise à un système prédateur (aussi doux soit-il), mais l’autre évidemment, celle qui aura remis les pendules à l’heure sur toutes sortes de sujets…

Et voilà, c’est ainsi que ce post sur la série Mass Effect se termine. Il faudra revenir compléter plus tard avec ce que réservent les prochains articles.

Alors en attendant la suite de la saison 2022, on pourrait bien recommander un petit tour vers le Ra Material par exemple, au vu du champ lexical employé par la saga Mass Effect, histoire de renouer avec une approche plus spirituelle.

Curieusement, il se trouve qu’il y a des entrées dans cette source pour le terme de “Catalyseur”, mais pas que...
Le “Choix”, La “Moisson”, et d’autres encore si vous ne connaissiez pas déjà.

(cf. glossaire du Le Contact Ra: La Loi Une enseignée par exemple)