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Mar
2024

LL Awards 2023 (version publique)

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Hé non, ce n’est pas Baldur’s Gay 3 Baldur’s Gate 3 qui est éliminé d’office pour avoir exposé son agenda woke et les délires sexuels complètement excentriques de quelques unes ou quelque uns.

Certes, personne ne dira non Ă  un husbando ou une waifu; mais lĂ  c’est vraiment la foire: on a du sexe avec un ours (oĂą est la frontière entre la blague et le dĂ©lire ?), des poses ambigument gay avec un compagnon de route, du sexe avec un antagoniste d’espèce non-humaine et qui semble ĂŞtre gay lui aussi..?!

On est loin de feu Mass Effect qui avait lui aussi un peu de Ă´lĂ©-olĂ© (mĂŞme inter-espèces galactiques), tout en ayant encore la dĂ©cence de proposer une reliance Ă  des thèmes un peu plus mystiques ou culturels, Ă  l’image du cas des Asaris et de la romance par dĂ©faut avec Liara, souvenez-vous...
(C’était en quelque sorte assimilable Ă  une initiation par le fĂ©minin pour Shepard ou Shepardette, soldat de son Ă©tat.)

Dommage, parce que Larian Studios Ă©taient jusque-lĂ  sans mauvaises histoires avec leurs prĂ©cĂ©dentes productions, et on pourrait aussi les applaudir pour avoir sorti un jeu complet et fini Ă  une Ă©poque oĂą les productions sortent de plus en plus dans un Ă©tat inachevĂ©.

Alors la faute Ă  qui ?
Je dirai qu’elle revient en partie au studio, et probablement aussi que la maison-mère Hasbro a eu son mot Ă  dire en coulisses, Ă©tant donnĂ© que la licence Dungeons & Dragons appartient Ă  cette dernière via Wizards of the Coast (connu pour le jeu de cartes Magic the Gathering, aujourd’hui assujetti au wokisme / agenda de races).

Mais si ce n’est pas BG3 le grand gagnant, qui cela peut-il ĂŞtre, d’autant plus qu’il n’y a pas d’autre concurrent avec un “3” dans leur titre cette annĂ©e..?
Eh bien vous avez raison, cette annĂ©e, il n’y en a pas d’autre avec ce critère lĂ . En revanche, si l’on remonte un peu le temps...

Le prix de l’occident sauf

Oui, le jeu est apparu en 2019, mais je ne n’ai pu le lancer qu’à partir de cette année.
Et oui, je le trouve plus valeureux que d’autres jeux souvent plébiscités par les critiques et les joueurs dans la même catégorie. Il remporte la récompense non pas par une démonstration de force, mais plutôt par la simplicité qui s’en dégage.

Le fait qu’il soit issu d’un mélange de genres le rend atypique par nature et moins grand public que BG3 par exemple, mais en même temps, c’est ce qui fait toute sa valeur.
Vous n’aurez pas de stratégie aussi complexe qu’un 4X, et vous serez loin d’avoir des composantes RPG aussi poussées que sur d’autres ténors du CRPG, avec ce titre tout est plus “droit au but” et pourtant..

..et pourtant ce Spellforce 3: Soul Harvest excelle lĂ  oĂą d’autres se ratent, lĂ  oĂą c’est le plus important: Ă  savoir les personnages et le scĂ©nario.
Ô qu’il est plaisant d’entendre des dialogues matures (mûrs hein, et non pas juste être en “âge de reproduction”); et d’avoir des récits pourtant simples mais bien ficelés malgré la redondance du genre fantasy.

Spellforce 3 SH ne rĂ©invente pas du tout la roue, mais ce qu’il fait, il le fait de manière appliquĂ©e, et avec des tonalitĂ©s plus intimistes voire psychologiques qui lui donnent une saveur un peu plus marquĂ©e que de la simple fantasy.

Dommage que ce soient des jeux assez mĂ©connus et boudĂ©s par les “gamers”, malgrĂ© des soldes Ă  prix très attractif depuis longtemps, un Ă©diteur de mods et de scĂ©narios (hĂ©las sans rĂ©el contenu crĂ©Ă©) et mĂŞme des versions consoles.

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Nous avons une nouvelle égalité ici, avec deux primés et le premier n’est autre que Cyberpunk 2077: Phantom Liberty !

Notes: captures sans ray-tracing.
Oui, il y a une pyramide accompagnĂ©e d’un obĂ©lisque. Curieuse inspiration, mais pourquoi pas...

La mise Ă  jour ainsi que les correctifs qui accompagnent Phantom Liberty sont l’équivalent de ce qu’aurait dĂ» ĂŞtre le jeu de base.
La nouvelle aire de jeu (Dogtown) étant plus compacte, les quelques nouvelles mécaniques font un meilleur usage de l’aspect open-world, même si ce n’est pas le nec-plus-ultra, mais déjà suffisantes en soi.

Comme d’habitude avec Cyberpunk 2077, ce seront les graphismes qui épateront en premier lieu et il faut dire que même sans ray-tracing, si Dogtown est déjà bluffante dans sa modélisation, c’est le fait que le tout soit sublimé par des lumières bien placées par les artistes 3D -ce qui donne un très bon niveau de rendu- qui laisse pantois.

Et si les stigmates du jeu de base ont encore tendance Ă  persister ici et lĂ  (voir le test du site), l’extension se rattrape au niveau du scĂ©nario qui renoue avec des aspects du “cyberpunk” un peu oubliĂ©s dans l’aventure principale.
On est donc moins dans le “moi et Johny” pour se concentrer sur des intrigues plutôt d’espionnage et de politique (aheum, de confiance et de traîtrise plutôt); ce qui nous fera voir de nouvelles têtes dont les histoires et la psychologie mieux retranscrites s’imbriquent dans cette ambiance de conspiration plus accentuée.

En bref, Cyberpunk 2077 Phantom Liberty: c’est mieux, c’est bien, c’est validé.

Le second prix ? Il s’agit d’une double récompense, une extension qui reçoit en plus le titre de surprise de l’anneé ! Et c’est Tales of Arise: Beyond the Dawn qui remporte la mise cette fois-ci.

Une véritable surprise étant donné que son annonce n’a été faite que très tardivement, après plus de deux ans d’abstinence.
Vous avez ci-dessus quelques images du dĂ©but de jeu qui rĂ©sume le dĂ©part de l’intrigue, qui commence avec un nĹ“ud Ă  rĂ©soudre assez universel (et tellement actuel vu la bĂŞtise humaine...) pour ensuite s’articuler plus en profondeur sur son nouveau personnage, Ă  savoir la jeune Nazamil -qui n’est pas jouable, au passage.

Il ne faudra donc pas s’attendre Ă  une refonte ou amĂ©lioration du jeu Tales of Arise ici, mais simplement l’autre versant de la conclusion de l’histoire avec pas mal de dialogues Ă  suivre en guise de carotte.
Une aventure relativement simple mais sincère, et qui fera sans doute plaisir Ă  voir pour les personnes en manque de JRPG / anime.

Beyond the Dawn: séance de rattrapage

Si 2022 a Ă©tĂ© marquĂ© par Elden Ring, d’autres propositions dans un style plus ou moins similaire sont arrivĂ©es par la suite, et le public toujours aussi avide et friand a Ă©tĂ© servi et resservi, et par non moins que 3 fois !

Nous avons donc eu droit Ă  Wo Long, puis Ă  Lies of P, et enfin Ă  Lords of the Fallen cette annĂ©e, alors pour y voir un peu plus clair, on pourrait rĂ©sumer avec les quelques points-clĂ©s suivants.

- Wo Long: dans la pure lignĂ©e des productions team Ninja (Japon), Wo Long est assez similaire Ă  Nioh 1 et 2 dans sa structure, tout en faisant de la parade un Ă©lĂ©ment de gameplay central Ă  maĂ®triser, ce qui le rend plus digeste que ses aĂ®nĂ©s. De ce fait, il tend Ă  s’éloigner du “Souls-like” traditionnel pour ĂŞtre plutĂ´t dans sa propre niche.
Le scénario est anecdotique ici.

- Lies of P: Le Bloodborne du PC car Sony ne veut toujours pas faire de portage, alors des Coréens ont fait leur propre jeu au lieu d’attendre. (Et ça se voit que c’est coréen, rien qu’aux canons de beauté féminins très reconnaissables lol)
Probablement le plus dur et frustrant des 3, tellement les fenĂŞtres pour les parades sont abusivement Ă©troites. Pas de honte Ă  recourir Ă  mode facile si besoin, comme dans cette review.
En revanche il est difficilement critiquable sur la technique, c’est le titre le plus poli visuellement et le plus stable en termes de performance.

- Lords of the Fallen: La proposition occidentale des Souls.
Pas vraiment de parade prĂ©pondĂ©rante ici, mais plutĂ´t un large Ă©ventail d’outils plus classiques Ă  disposition.
Et du peu que j’en ai vu, il a l’air d’être proche de la formule originale du premier Dark Souls, avec un accent qui est mis sur l’exploration (dans des niveaux qui restent des couloirs). Les boss semblent plutĂ´t facile, tandis que les packs de mobs ont l’air infâme, lol.
Toujours en train d’être peaufinĂ© par le studio, cela dit les performances sont moins catastrophiques que Wo Long Ă  son lancement.

Le choix du jury: explications
(spoilers Ă  prĂ©voir)

Des trois jeux cités (enfin deux plutôt), je dois bien vous avouer que mon choix s’est porté naturellement sur Lies of P, pas tant pour son exécution technique/visuel qui est vraiment propre, ni même pour son challenge retord qui est un total parti-pris constituant le gros du jeu..
..mais encore une fois, pour le setting, les thèmes abordés et l’histoire proposée.

Si le setting a l’air d’être un Ă©nième poncif du style victorien / steampunk en apparence, plus on l’avance dans le jeu et plus il se rĂ©vèle, n’hĂ©sitant pas Ă  montrer ce qu’il a dans le ventre.
Les prémices sont simples: l’histoire est une ré-interprétation du célèbre récit de Pinnochio, la marionnette devenue vivante et consciente comme un humain. (Soit “P” dans le jeu, le personnage que l’on incarne.)

Le jeu installe très tôt ses thématiques phares au détour de questionnements pas si anodins, et va même plus loin que l’histoire originale tout en jouant sur les classiques, que je paraphrase ci-dessous.

“Qu’est-ce qui rend.. humain (ndlr: conscient)..?”
“Est-ce humain que de devoir parfois mentir ?”
“Y-a-t-il des whites lies, ou mensonges blancs / justifiés ?”
(Autre exemple plus parlant: Qu’auriez-vous dit devant des soldats ennemis, si, comme pendant la 2e Guerre Mondiale, vous hébergiez des personnes qui auraient eu un aller simple vers un camp de prisonniers si elles étaient dénoncées ?)

Autrement dit, on est lĂ  dans les thèmes de la conscience, de l’empathie et de l’éthique, et que diverses situations, mĂ©caniques de jeu et personnages illustrent tout le long du jeu.

Geppetto par exemple, le gĂ©niteur de “P”, est un excellente personnage Ă  double face et dont la psychologie est plus complexe qu’il n’y paraĂ®t, bien qu’il remplisse un des rĂ´les d’antagoniste au final.
Dans Lies of P, il est la figure tragique du sort humain quand le dĂ©sespoir prend le dessus et se transforme en mal, et il s’est menti Ă  lui-mĂŞme depuis tout ce temps, en fin de compte.

On pourrait Ă©galement citer le rĂ´le de “P” dans l’histoire, mais c’est plus dĂ©licat Ă  traiter et il faut bien garder quelques surprises.

Et puis, il y a Ă©galement une figure fĂ©minine qui a son propre dĂ©roulĂ© narratif. Disons pour faire simple qu’elle est archĂ©type qui rĂ©vèle indirectement les bassesses / inconscience, Ă©tant victime du pire chez les autres malgrĂ© elle.

Je dis “victime”.. mais il n’y a pourtant pas de stigmate, de jeu de victimisation ni mĂŞme de ressentiment dans ce personnage qui s’approche de la puretĂ© du cĹ“ur et d’être, “archĂ©typalement” parlant.
Si vous avez jouĂ© au jeu, vous savez ce qu’elle a vĂ©cu et pourtant il n’y avait pas de ressentiment, très peu de coloration dans ses paroles, si ce n’est celle de pouvoir faire enfin taire la souffrance.

La surprise du jury

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